
Sati voit plus grand
Par la rédaction, le
Le torréfacteur strasbourgeois innove avec sa gamme de cafés bio en capsules certifiées OK Compost. Il envisage également un agrandissement de son usine.
Deux ans après avoir élargi leur offre aux cafés en capsules compatibles avec les machines Nespresso, les Cafés Sati, torréfacteur établi au Port-du-Rhin à Strasbourg, ont lancé l’automne dernier deux nouveaux formats pour le moins innovants. Le premier, en plastique aluminisé (ILM pour l’abréviation anglaise), conditionne les cafés non bios. « C’est vraiment du high-tech. La capsule n’est toutefois pas recyclable », explique Nicolas Schulé, 42 ans, président de la PME familiale.
« Le chemin de l’avenir »
Le second, destiné à la gamme bio issue du commerce équitable, se compose d’une capsule en fibres d’amidon de maïs et d’un opercule en papier. Ce qui lui vaut d’afficher le label OK Compost. Attribué par l’organisme de certification belge Vinçotte, il garantit que le produit est biodégradable dans une installation industrielle de compostage. Une fois utilisée, il convient toutefois de jeter la capsule et les 5,5 grammes de café moulu qu’elle contient dans la poubelle des déchets ménagers : « S’il y a un tri, ils pourront être reversés dans un poste industrialisé assurant un compostage accéléré en trois mois. Ces derniers sont encore rares mais c’est le chemin de l’avenir et nous avons décidé de le prendre car il répond à notre philosophie », relève le dirigeant.
Extension d’ici 2018
Les deux nouveaux formats de capsules sont fabriqués dans l’agglomération lilloise par un industriel français ayant requis la confidentialité. « Le brevet du second est tout neuf. Nous n’avons pas d’exclusivité », remarque Nicolas Schulé qui assure rester à l’affût des innovations en la matière (« Un modèle pouvant aller dans le compost du jardin reste l’idéal »).
Cette évolution permet par la même occasion au torréfacteur de réduire la taille des boîtes en carton de la marque maison. « Il y a globalement 42 % d’emballages en moins. Le modèle IML, hermétique et étanche, ne nécessite plus de pochon alu. Les capsules en fibres sont elles désormais par cinq dans des pochons biosourcés contenant une très faible quantité d’alu et qui sont donc également biodégradables ».
Alors que la dernière modernisation des installations remonte au début des années 2000, l’entreprise, qui loue son terrain au Port autonome de Strasbourg, envisage cette année d’y engager un nouvel investissement estimé à 3 millions d’euros. « Nous avons un besoin d’extension de 1 000 m² pour pouvoir mettre en service de nouvelles lignes de production ».
Pour cela, les Cafés Sati, dont le site voisine désormais avec la nouvelle ligne de tram filant vers l’Allemagne, ont prévu de déplacer les stocks de produits finis dans un nouveau bâtiment et, concomitamment, d’agrandir leur usine historique. Un chantier que l’entreprise espère mener à bien d’ici l’automne 2018.
Source : DNA.fr >> Acuueil - Economie - Strasbourg - Agroalimentaire >> 31.01.2017 >> par Xavier THIERY
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