
France Boissons veut irriguer le territoire
Par la rédaction, le
En 2014, France Boissons a investi 3,5 millions d’euros dans la construction d’une nouvelle plateforme logistique dans la zone industrielle de Geispolsheim. Le site approvisionne aujourd’hui plus de 4 000 cafés, hôtels et restaurants d’Alsace et des Vosges.
Heineken France est d’abord connu en Alsace pour sa brasserie, l’Espérance, qui emploie 195 personnes à Schiltigheim. Le groupe dispose cependant d’une autre base dans la région : l’entrepôt de sa filiale France Boissons, l’un des 14 que « la seule entreprise de distribution de boissons présente à l’échelle nationale » exploite dans le pays, précise Vincent Adnot, qui dirige la région Est.
A l’étroit dans son bâtiment de 3 000 m², au cœur de la zone de Geispolsheim, l’unité de stockage et de distribution a déménagé en juin 2014. Elle est désormais installée quelques centaines de mètres plus loin, dans la zone industrielle du Forlen dans une nouvelle plateforme logistique de 8 000 m² dont la construction a coûté 3,5 millions d’euros.
Plus de 60 millions d’euros de chiffre d’affaire
L’opération, précise le dirigeant, s’est accompagnée d’une vingtaine de créations d’emplois. L’ancien site employait 44 personnes. Le nouveau en fait travailler 66, qui représentent près du tiers de l’effectif de la filiale de l’Est (165 salariés).
C’est dans ce nouvel entrepôt, explique M. Adnot, qu’est centralisée la marchandise destinée aux quelques 4 200 clients de France Boissons en Alsace, dans les Vosges et dans le Territoire de Belfort. Il s’agit pour moitié de bière et pour le reste de « tout ce qui vous pouvez imaginer boire dans les cafés, hôtels et restaurants » (CHR), indique le dirigeant. Cela va des jus de fruits et des sodas au thé et au café en passant par des alcools et du vin dont « nous commercialisons 2 millions de cols, donc 350 000 de vins d’Alsace ». Ces boissons, gérées depuis mois par un tout nouveau système informatique qui guide vocalement les préparateurs de commande, sont ensuite acheminées par les 15 camions de l’entreprise jusqu’à leurs clients finaux. Après avoir transité, en tout cas, pour celles qui sont destinées au sud de l’Alsace et à l’autre versant des Vosges, par deux entrepôts satellites situés à Ensisheim et à Golbey.
Les autres départements de la région Grand Est sont, eux, approvisionnés par la plateforme de Metz qui, annonce M. Adnot, va elle aussi être entièrement reconstruite, pour un montant « un peu inférieur » au coût de celle de Geispolsheim.
Cette activité a permis l’an dernier à la filiale Est de France Boissons de réaliser un peu plus de 60 millions de chiffre d’affaires. Un niveau qu’elle se bat pour maintenir car, reconnaît le dirigeant « la filière des CHR va mal ». Elle enregistrerait, estime France Boissons, environ 7 000 faillites par an. « Nous avons donc décidé d’agir, de transcender notre mission d’opérateur et de faire plus » car « nous avons besoin que nos clients soient en bonne santé », souligne Franck Fléchard, le porte-parole de l’entreprise.
France Boissons se porte par exemple caution pour aider les cafetiers à reprendre ou à rénover leur débit de boissons. « Nous soutenons financièrement 400 points de vente en Alsace et en Lorraine, à hauteur de 30 000 euros en moyenne », indique Vincent Adnot.
La filiale de Heineken France accompagne aussi les cafetiers et les restaurant qui veulent améliorer leur qualité de service. C’est la mission de l’Association Service en Tête. Elle a également créé le prix Des Cafés pour nos régions, destiné à favoriser la création et la reprise d’établissements, et multiplie les initiatives pour susciter des partenariats entre les cafetiers installés dans des zones à faible densité de population et les décideurs publics locaux. Histoire de maintenir des débits de boissons en activité.
Source : Les Dernières Nouvelles d’Alsace, rubrique Economie, p.17, >> 11 mai 2016 >> par Odile WEISS
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