
En bref : ArcelorMittal, Usiduc et ACI Groupe, LCR, Gen-Hy, Priminov, Alsachim et Biomaneo
Par la rédaction, le
ArcelorMittal s’apprête à supprimer 600 emplois dont une centaine à Florange en Moselle. Usiduc repris par ACI Groupe dans le Territoire de Belfort. LCR (Les Constructeurs Réunis) s’installe dans sa nouvelle agence à Dijon. Une enveloppe publique de 100 millions d’euros pour l’usine Gen-Hy près de Montbéliard. Alsachim et Biomaneo s’unissent au sein de leur groupe japonais. La start-up côte-d’orienne Priminov cible le marché de la traduction technique et scientifique utilisant l’IA.
Lorraine
• ArcelorMittal s’apprête à supprimer 600 emplois dont une centaine à Florange en Moselle
Le géant de l’acier ArcelorMittal se prépare à supprimer 600 postes sur sept sites dans l’Hexagone, parmi lesquels Florange, en Moselle. Le groupe a annoncé cette mesure aux syndicats le 23 avril lors d’un comité social et économique (CSE) de son entité « ArcelorMittal France Nord » qui regroupe les usines du nord du pays. La mesure devrait ainsi entraîner la suppression de 10 % de l’entreprise. Elle cible, outre le site mosellan, les haut-fourneaux de Dunkerque (Nord), ainsi que les usines de transformation de l’acier de Mardyck (Nord), Montataire (Oise), Desvres (Pas-de-Calais), Basse-Indre (Loire-Atlantique) et Mouzon (Ardennes). A Florange, une centaine d’emplois devrait être supprimés selon les syndicats sur un total d’environ 2.000, dans les fonctions supports, mais aussi en production. Un CSE central prévu le 13 mai doit acter ces décisions.
« Dans le contexte de crise qui frappe l’industrie de l’acier en Europe (une baisse de la demande de 20 % sur cinq ans et une forte augmentation des importations qui représentent aujourd’hui 30 % du marché), ArcelorMittal France Nord doit en permanence travailler à améliorer son efficacité et sa compétitivité », fait valoir le leader de l’acier dans un communiqué. Le 11 février dernier, le groupe dirigé par le milliardaire indien Lakshmi Mittal avait annoncé envisager la délocalisation vers l’Inde d’une partie des fonctions supports situées en Europe. Environ 230 postes seraient concernés en France. Fin 2024, ArcelorMittal avait également annoncé la fermeture de ses sites de Reims (Marne) et Denain (Nord) où travaillent respectivement 100 et 25 salariés. P. Bohlinger
Franche-Comté
• Usiduc repris par ACI Groupe dans le Territoire de Belfort
La PME spécialiste de l’usinage Usiduc à Favernois (Territoire de Belfort) qui était en difficultés est reprise par ACI Groupe. L’entreprise lyonnaise de taille intermédiaire a concrétisé, la semaine dernière, ce rachat à la barre du tribunal de commerce de Belfort qui avait prononcé fin mars la liquidation judiciaire de la société familiale détenue par Xavier Balduini, connaissant un important endettement. « Usiduc est reconnue depuis plus de 25 ans pour son savoir-faire dans l’usinage haute précision de tous types de matériaux : composites, plastiques, céramiques et métaux techniques dont les superalliages », souligne le nouveau propriétaire dans un communiqué qui énumère également les compétences existantes à Favernois en fraisage, tournage multiaxes ou encore en fabrication additive. ACI Groupe indique reprendre 20 des 24 salariés d’Usiduc qui totalise un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros selon son communiqué. Ce groupe bâti sur la croissance externe qui a porté ses effectifs à 1.600 salariés pour un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros complète ainsi son maillage dans les régions à proximité de son siège lyonnais. En Bourgogne-Franche-Comté, il a participé en 2022 à la pérennisation de SV Découpage à Saint-Vit (Doubs) près de Besançon. M. Noyer
Bourgogne
• LCR s’installe dans sa nouvelle agence à Dijon
LCR (Les Constructeurs Réunis) a inauguré le 17 avril les nouveaux locaux de son agence de l’agglomération de Dijon. Le groupe alsacien spécialiste des constructions industrielles s’installe à Chevigny-Saint-Sauveur dans le bâtiment Osmose qu’il a bâti et dont il partage les surfaces avec quatre autres locataires (il a vendu l’immeuble à un investisseur ) : FDJ – La Française des jeux, Qualiconsult, SOS 21 et Options Télécom. L’agence emploie 11 salariés et est à l’origine d’un chiffre d’affaires annuel de 13 millions d’euros en moyenne. Active principalement en Côte-d’Or, dans l’Yonne, et en Haute-Marne, elle compte parmi ses références récentes les nouveaux locaux de Javel Barbizier dans le parc d’activités Dijon-Beauregard, Thitec à Beaune, Tilmat à Nuits-Saint-Georges ou, l’agrandissement en cours de la maison Joseph Cartron dans la même commune. David Landré est directeur développement du secteur pour LCR qui compte 12 agences dans le grand quart Nord-Est dont Troyes, Besançon, Metz et Nancy. Siégeant à Strasbourg-Schiltigheim, le groupe emploie 195 salariés.
Franche-Comté
• Une enveloppe publique de 100 millions d’euros pour l’usine Gen-Hy
L’officialisation de l’aide publique de près de 100 millions d’euros à l’usine d’électrolyseurs Gen-Hy à Allenjoie (Doubs) constitue la principale bonne nouvelle portée par le ministre chargé de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci, le 17 avril dernier lors de sa venue dans le Nord-Franche-Comté en « après-vente » du plan national actualisé (et revu à la baisse) de développement de l’hydrogène. Le projet en cours de construction pour une mise en service début 2026 bénéficie d’un concours de l’Etat de 98,84 millions d’euros, en concrétisation de sa sélection comme Projet d’important d’intérêt européen commun (PIIEC). Il prévoit la création de 150 emplois sur quatre ans et « 250 à terme » pour la production d’électrolyseurs spécifiquement mis au point par cette société innovante française intégrant sa technologie de membres avec dépôts catalytiques permettant de se dispenser de terres rares.
Une capacité de 350 unités par an (puissance unitaire de 100 KW à 2 MW) est prévue. Gen-Hy est associé à Eiffage Energie Systèmes et au groupe Saint-Gobain dans ce projet sur le Technoland du Pays de Montbéliard. Marc Ferracci a également annoncé un crédit de 6 millions d’euros par la réalisation du réqeau « école de l’hydrogène » porté par la région Bourgogne-Franche-Comté. M. Noyer
Bourgogne
• La start-up côte-d’orienne Priminov cible le marché de la traduction technique et scientifique utilisant l’IA
La toute dernière innovation de Priminov a fait l’objet d’une démonstration grandeur nature lors de la troisième édition de Ladyj.Tech, à Dijon, fin mars : un dispositif de traduction instantanée pour les participants étrangers à un colloque, reposant sur l’utilisation d’une intelligence artificielle capable de maîtriser le vocabulaire technique ou scientifique. Les propos tenus à l’oral sont retranscrits sur écran géant dans une langue (l’anglais par exemple), et dans l’une des 35autres disponibles directement sur le smartphone des utilisateurs. « Live Speaker est notre produit en cours de développement et de commercialisation, nous avons déjà un contact intéressant avec un important organisateur d’événements bordelais », explique Gabriel Primetens, fondateur et dirigeant de la start-up basée à Bligny-sur-Ouche (Côte-d’Or).
Ce docteur en pharmacie, passé par les affaires réglementaires du groupe Pfizer, avant de reprendre une officine en Côte-d’Or avec son épouse, a créé Priminov l’an dernier. Il y a injecté 40.000 euros dans le projet puis a été lauréat FrenchTech dans la promotion 2024-2025 et de percevoir à ce titre 22.900 euros pour poursuivre le développement de la petite entreprise. Le premier produit consistait en une application basée sur une intelligence artificielle capable de traduire un texte dans une centaine de langues et de dialectes, avec cette particularité d’intégrer des mots techniques et scientifiques, et de s’adapter au vocable utilisé chez le client tout en respectant la confidentialité des informations. Avec Live Speaker, la start-up va donc plus loin. « Notre clientèle cible est constituée par exemple des entreprises qui se déploient à l’international et qui ont besoin d’une traduction pour leurs documents juridiques. Nous leur proposons un service complet et fiable (moins de 8 % d’erreurs), qui leur fera gagner un temps précieux », argumente Gabriel Primetens. P. Bouillot
Alsace/Bourgogne
• Alsachim et Biomaneo s’unissent au sein de leur groupe japonais
Productrice de molécules médicamenteuses et de kits de diagnostic par la technologie de la spectrométrie de masse (chromatographie liquide), la société Alsachim à Illlkirch près de Strasbourg (Bas-Rhin) fusionne avec sa consoeur Biomaneo de Dijon. Les deux start-up font partie du même groupe japonais Shimadzu dont elles vont ainsi former la division Chemistry & Diagnostics. Shimadzu avait acquis Alsachim fin 2017 auprès de ses fondateurs. Les deux entités composent ainsi un ensemble de 70 salariés pour un chiffre d’affaires cumulé de l’ordre de 8 millions d’euros. Elles sont chargées des développements internationaux du groupe dans la chromatographie liquide. M. Noyer
Source : Traces Ecrites News >> Accueil >> Eco Bref >> 29/04/2025 par La Rédaction
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