
A Genlis, la Caisse d’Epargne, actrice du développement économique
Par la rédaction, le
Pour se doter de l’agence bancaire idéale, la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche-Comté a choisi de la construire. En plus d’avoir un lieu qui lui convienne, la banque investit deux millions d’euros dans d’autres cellules commerciales pour installer de nouvelles activités, en accord avec les élus locaux.
Vieillissante, manquant de visibilité, devenue inadaptée, l’agence Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche-Comté demandait à être renouvelée. « Nous avons recherché du foncier pour installer une nouvelle agence et finalement détecté un terrain intéressant avec du flux, de la visibilité sans être trop loin du cœur de ville » explique Julien Ollagnier, responsable des investissements. Le terrain en question, une petite friche avec un entrepôt laissée par une ancienne activité de marbrerie, sur la route d’Auxonne, à deux pas d’un supermarché. « La surface, 3 000 mètres carrés, était trop grande pour notre agence. Notre département investissement immobilier a donc pris le relais car nous avions une ambition plus large, celle de construire six autres cellules commerciales en plus de notre agence. » La banque a donc engagé deux millions d’euros pour acquérir le terrain et construire deux bâtiments de 600 et 400 mètres carrés entourés d’un parking de 25 places.
Impliquer les élus locaux
Bien qu’elle n’ait aucune obligation, la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche-Comté a pris contact avec la municipalité pour lui présenter sa démarche. « Une agence bancaire qui quitte le cœur de ville donne l’occasion de mettre d’autres types de commerce à la place » souligne Martial Mathiron, maire de Genlis qui a apprécié les échanges. Il complète : « Quand une activité s’installe en dehors du centre-ville, j’aime autant que ce soit du service plutôt qu’un commerce. » Le départ de la banque coïncide avec le futur cœur de ville que la municipalité construit. « Après avoir déconstruit le magasin du site à l’été 2025 puis fait les travaux de voirie et de réseaux, nous lancerons la construction de 70 logements, dont une vingtaine de logements séniors. » Pour le maire, ce projet répondra à un besoin de logements car si la population genlisienne stagne, c’est notamment par manque de logements. « Nous avons un taux de vacance assez bas, à 6 %. Tout ou presque est vendu ou loué. »
S’engager pour le territoire
En parallèle, l’investissement de la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche-Comté participe quant à lui de la dynamique économique locale. « Nous avons convenu avec la municipalité d’installer des activités complémentaires à celle du cœur de ville pour qu’il n’y ait pas de concurrence. Notre offre de locaux neufs répondra aussi à une demande sur le territoire. » Julien Ollagnier pense, entre autres idées, à des acteurs de la santé ou à des entreprises d’intérim. « Le centre-ville se destine plus à des commerces de proximité, des métiers de bouche. »Alors que certains acteurs quittent le monde rural ou péri-urbain, le responsable de la Caisse d’Epargne se félicite que sa banque poursuive son maillage territorial, préférant investir dans l’avenir. En transformant cette friche artisanale, l’investisseur s’engage également durablement. « En construisant sur une friche, nous limitons l’étalement urbain. » L’entreprise Pennequin réalise actuellement la déconstruction de l’ancien entrepôt afin de réutiliser les matériaux dans les fondations futures. « En juillet, nous lancerons la construction pour une livraison prévue au premier trimestre 2026. » Le bâtiment intègrera notamment une toiture végétalisée et des parkings perméables.
Source : Echo des Communes >> Accueil >> Toutes les actualités >> Informations économiques >> 17/06/2025 par Nadège Hubert
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